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Les masques tombent : Une 119ème Assemblée Générale plongée dans un tourbillon d’hostilités

Les masques tombent : Une 119ème Assemblée Générale plongée dans un tourbillon d’hostilités

Dès la première séance, les hostilités se sont manifestées, préfigurant ainsi le climat qui allait régner au sein de la nouvelle composition de la 119ème Assemblée Générale. La deuxième séance confirmera cette tendance, marquant le début d’une histoire qui promet d’être longue et riche en rebondissements, où l’action est annoncée pour perdurer. Au sein des murs feutrés d’une salle empreinte de solennité, les masques tombent. Le masque des élus en campagne se laisse tomber, laissant ainsi place à celui du pouvoir et du combattant, cherchant à séduire une population politiquement indécise et ignorante vis-à-vis de ses administrés. Comment l’Assemblée Générale de l’État du Tennessee a-t-elle atteint le pic de son antipathie et de sa désobéissance, restant à ce jour inégalé ?

Une majorité en excès de confiance ?

Le parti républicain se relance avec force. Suite à la victoire écrasante de Jim Brown aux élections, remportant 69,1% des suffrages exprimés, la composition de l’assemblée penche nettement et inébranlablement en faveur des républicains. Cette victoire offre au Gouverneur actuel la possibilité de concrétiser ses projets sans trop de suspens. En surface, la coalition entre les forces conservatrices et modérées a été une opération réussie qui a eu un impact considérable sur les élections, propulsant Jim Brown à la plus haute fonction exécutive de l’État. Après le mandat du Gouverneur Will Nichols, il était nécessaire d’avoir une personne solidement ancrée dans la citoyenneté de l’État et bénéficiant d’un soutien solide. C’est ce qui a permis aux républicains de remporter les élections. Cependant, derrière cette coalition apparemment prometteuse, se cache un possible destin cynique et obscur. Les bonnes choses sont souvent éphémères. Cette union de circonstance repose sur une opposition farouche à l’idéologie socialiste, que celle-ci considère comme une menace. En ce qui concerne la sérénité du parti républicain à l’Assemblée, qui fait face à une opposition combative, la chef de file de la majorité, June Hill, a déjà exprimé ses premières impressions à nos micros sur les premières séances.

Mon groupe n’a absolument pas à avoir peur du parti socialiste, nous sommes tout à fait serein quant à notre devoir de représenter le peuple puisque jusqu’à preuve du contraire, nous le faisons bien. Maintenant, ce que je peux affirmer, c’est plutôt le dégoût que mes collègues ont d’avoir des opposants autant alimentés par une haine contre notre police et qui veulent modifier les mœurs de notre état. Pas une seule seconde nous serons inquiets vis-à-vis du groupe socialiste. L’extrême gauche n’est pas compatible avec notre état, c’est une idéologie dangereuse que l’on combattra fermement. Donc non – pas d’inquiétude – comptez sur nous !

– Rep. June Hill

Un combat et une fermeté face aux idées que peuvent véhiculer ou articuler le groupe socialiste à l’Assemblée. Une détermination et une dureté qui rend serein le groupe républicain à l’Assemblée en plus de leur nombre de sièges. La confiance suscitée par les résultats électoraux et l’autorité face à l’opposition aux idéologies « extrémistes » du groupe socialiste correspondent-elles aux attentes de leurs électeurs ? Il est encore trop tôt pour qu’une réponse soit constatable, mais il est évident que la confiance gagne le parti et ses représentants dont la plupart sont flegmatiques. Ça n’empêche que certain adopte un comportement ignorant et méprisant à l’égard d’une opposition, encore trop faiblement implanté dans l’État. Les critiques constantes et les tentatives de discréditer l’opposition ne semblent pas porter leurs fruits, comme en témoignent les opinions partagées au sein du camp républicain sur cette approche perdant une base électorale précieuse pour les futures élections.

Une opposition aux allures janusiennes ?

De leur côté, le groupe socialiste opte pour une stratégie axée sur le travail, l’attention et, surtout, le sérieux. La minorité à l’Assemblée Générale, c’est trois amendements proposés, dont deux sur l’actuel règlement d’Assemblée. Ce règlement a été proposé par le groupe de la majorité à la Chambre et voté à l’unanimité avec les deux amendements socialistes. Ces deux amendements incluent la suppression de la possibilité de faire modifier l’ordre du jour si la majorité des représentants sont d’accord ainsi que la suppression de la restriction de l’utilisation d’appareil photo et d’enregistrement vidéo au sein de l’Assemblée. Ces deux amendements ont été votés conjointement avec la majorité, une consolation pour le groupe suite à la défaite du candidat à la présidence de la Chambre Kenneth Barton. Une consolation de faible durée puisqu’à l’issue de la deuxième séance, le seul amendement proposé par le groupe socialiste sur le projet de loi du Gouvernement visant à réformer le Code de procédure pénale de l’État sur l’identification des policiers a été refusé. Nous avons d’ailleurs à ce titre interrogé le représentant Kenneth Barton sur ce sujet.

Que dire. Nous restons stupéfaits par le manque de respect de certains représentants républicains. Le représentant Shore n’a pas hésité à ouvrir une cannette de soda et à faire des bruits de bouche durant mon discours à propos de l’article 500-4. Un comportement puéril … Mais bon, nous restons très cordiales et à l’écoute des consignes du Speaker. Nous n’avons pas été élu pour jouer aux pitres.

– Rep. Kenneth A. Barton

Un souhait du groupe socialiste est d’être une opposition ferme, appliquée et impliquée. Mais cher lecteur, les apparences sont parfois trompeuses. Une stratégie de faux-semblant médiatique, est-elle mise en place au sein du groupe socialiste ? Tout d’abord, ce qu’ils ne disent pas : tous les représentants socialistes ont reçu un rappel à l’ordre à l’issue de la première séance. Une première, les trois représentants socialistes ont quitté la séance suite à une décision du président qui ne leur convenait pas. En vous contextualisant rapidement cet incident : le Gouverneur Jim Brown était présent dans les places d’observateur des séances et le groupe a demandé une suspension de séance pour l’exclure de l’Assemblée. Le Président de séance Richard Bailey n’a pas répondu à la requête ayant vérifié au préalable les dispositions de la Constitution sur ce point, d’après le compte-rendu de séance. Ils ont tous quitté leurs sièges suite au refus du Speaker et se sont volatilisés à l’extérieur des hémicycles. Pour des représentants ne jouant pas les « pitres », leurs actions dès la première séance interrogent et semblent assez paradoxales pour ceux prônant le sérieux. La route s’annonce d’être longue pour ce groupe en voie de construction, mais faisant des erreurs qui peuvent coûter cher si celles-ci persistent.

Des séances dans la tumulte générale !

Depuis cette rentrée parlementaire, il y a déjà eu quatre rappels à l’ordre. Il est important de rappeler que trois d’entre eux ont été adressés au groupe socialiste dès la première séance, tandis qu’un seul a été attribué du côté républicain, visant spécifiquement leur chef de file. Les premières sessions démarrent sur les chapeaux de roue, laissant présager une ambiance animée alors que le Gouverneur Jim Brown expose ses projets, suscitant de vives critiques de la part d’une opposition socialiste qui ne semble pas y adhérer. Une opposition et une majorité qui se retrouvent en face-à-face dans une confrontation politique intense. D’un côté, l’opposition exprime son mécontentement envers les propositions du Gouverneur, remettant en question leur faisabilité, leur intérêt et leur impact sur la population et particulièrement sur les minorités à l’image du vote de l’article 500-4. De l’autre côté, la majorité soutient fermement les projets du Gouverneur, soulignant leur importance pour le développement, la prospérité de l’État et prônant la protection de l’identité de nos sauveurs. Des séances sous tension de manière constante que le Speaker Richard Bailey a voulu nous commenter.

Depuis la première séance, il est évident que des tensions se créent entre les deux groupes de l’assemblée. Malgré les tentatives de la cheffe de la majorité d’essayer de communiquer avec l’opposition et de trouver des compromis, plusieurs perturbations ont lieu en séance. Cela doit cesser, car d’une part, ça montre une mauvaise image de notre parlement et d’autre part, cela montre notre incapacité à travailler ensemble notamment sur des points sensibles tels que la sécurité. Nous l’avons bien vue lors de cette seconde séance. Les avis divergent, mais cela n’empêche pas de se respecter entre collègues parlementaires.

– Speaker Richard Bailey

Trouver des compromis, tenter de communiquer ou encore de négocier : il s’avère impossible pour nos représentants de la majorité de s’entendre et de partir d’un commun accord avec ce nouveau groupe d’opposition. Lors des différentes législatures, les législateurs s’étaient entendus avec leurs différents chefs de file de la majorité et des groupes divers. Durant la 117ème législature, il y avait des ententes cordiales entre le groupe républicain et constitutionnaliste pour contrer l’ancien groupe de June Hill lorsque Ferrell Haile était à la tête de la majorité à la Chambre. Lorsque John O’Hare a endossé la fonction de chef de file lors de la 118ème législature, c’était avec le parti du peuple qu’il avait décidé de se rallier afin de contrer l’union entre le groupe de Jim Brown et celui de Joshua Rutland. Ici, dans cette 119ème Assemblée Générale, les compromis risquent d’être très difficiles à trouver pour apaiser les tensions manifestement présentes. Mais alors, est-ce qu’il y aura des améliorations concernant l’entente entre les deux groupes composant notre Assemblée Générale ? C’est une question que nous avons posée au Speaker Richard Bailey, président de cette Assemblée Générale tumultueuse.

Sincèrement, cela fait plus d’un an et demi que je préside l’assemblée générale et je remarque que les tensions augmentent peu à peu et je pense qu’il va être difficile pour nos deux groupes d’arriver à être d’accord sur des sujets d’ordre général et complexes. Malgré ça, je compte sur l’ensemble des représentants pour tenir des discours sérieux et tenter de dialoguer dans le calme et dans le respect des valeurs que nous représentons. Si cela est nécessaire, je devrai intervenir afin d’aider nos deux groupes à trouver des terrains d’entente et améliorer la communication entre eux. La conférence des présidents à cette utilité, je la convoquerais si nécessaire.

– Speaker Richard Bailey

Les divergences d’opinions et les confrontations idéologiques sont mises en lumière, offrant aux Tennesséens un aperçu des enjeux et des différentes perspectives. Chaque camp tente de préserver ses idéaux, de défendre ses intérêts et d’affirmer sa position durant les séances offrant des débats houleux. Il est évident que les décisions prises au cours de ces séances ont des répercussions significatives sur la vie des habitants de l’État. Il est donc indécent et surprenant d’assister sur les deux premières séances des joutes verbales et une lutte d’influence vis-à-vis d’une population faisant de moins en moins confiance en ses représentants. Dans un climat où la confiance envers les élus est en baisse, il est impératif que nos représentants redoublent d’efforts pour répondre aux attentes de la population et travaillent ensemble à la recherche de solutions constructives. Une polarisation politique pour notre État serait une situation préoccupante qui risquerait de diviser davantage la société, de fragiliser le processus démocratique et d’entraver la prise de décisions équilibrées. La réussite de notre État dépend de notre capacité à surmonter les clivages et à favoriser un dialogue constructif qui transcende les différences idéologiques.

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