Avec les récents événements ayant lieu à la capitale du Tennessee, Nashville, au lieu de me concentrer uniquement sur l’écriture d’un article concernant le Front Socialiste, je me suis empressé de me lancer immédiatement sur un épisode qui malheureusement devient habituel — mais non pas nécessairement fréquent. Car, retenez ceci, cet épisode de violence qu’on vit actuellement ce n’est ni le premier, ni le dernier. Et encore, j’ose affirmer que celui-ci ne sera pas un épisode mémorable, qui s’inscrira dans l’Histoire. Ce ne sera que le « denier » épisode de violence, avant qu’en arrive un autre.
En absence d’information précise sur ce qui s’est passé, et analyser donc le déroulement des faits et ses conséquences, je me suis plongé sur les réseaux sociaux. Un message m’a rapidement sauté aux yeux. Je n’ai pas pu m’empêcher, j’ai senti la nécessité de m’exprimer par rapport à celui-ci.
Mme. Hill, Représentante à l’Assemblée et cheffe de la majorité, a relayé l’information suivante dans une publication Yelpler :

La mort en elle-même est un drame, mais parfois, elle est nécessaire pour des individus qui peuvent porter gravement atteinte à la population.
Publication de June Hill – Le 18 juillet 2023 (10h07)
Alors que justifiable dans le cadre de certains événements de violence extrême (terrorisme, attentats…), dans le contexte actuel, cette remarque peut paraître excessive. Déjà, car on ne connaît toujours pas qu’elle a été la séquence d’événements qu’ont mené à la mort d’Andrés Navarro, et cette phrase semble justifier un potentiel meurtre. Puis, les termes « peuvent porter », Mme. Hill suggère peut-être que la violence — avec une claire intention de tuer — est nécessaire contre des personnes qui pourraient potentiellement porter atteinte à la population ? Justifiant alors le meurtre comme instrument légitime et valide en cas préventif — peut-être pas, mais l’affirmation mène au doute.
Il est quand même remarquable — et je me tourne maintenant vers le DCSO — que pour un événement de cette envergure, mise à part les commentaires acariâtres du Shérif Jarod Ross, on n’a pas encore eu une déclaration ou note officielle de la part du Département justifiant l’action de ses adjoints ou du moins donnant une version — préliminaire, mais une version en tout cas — des faits. Déjà pour une question basique de transparence, puis pour éviter l’incertitude et le brouillard informatif typique qui s’installe lorsque ce type d’événements a lieu.
Au contraire, on a juste le déclenchement d’un plan toujours polémique, qui mène justement à une plus grande sensation d’incertitude, de peur, d’instabilité et carte une blanche offerte à la force policière. À court terme probablement effectif, mais dont ses effets à long terme sont imprévisibles et souvent ne contribuent à rien, mais à une plus grande polarisation et ressentiment négatif dans les zones qui sont particulièrement visés par ce plan. Je pense qu’on se comprend. Je n’ai pas vu des grands contrôles ou des patrouilles de l’Unité de Répression circuler sans repos dans les tranquilles rues de Belle Meade (le Beverly Hills de Nashville).
Je me permets de réserver un futur article par rapport au plan « Goliath », qui mérite un article à lui seul. Jusqu’à l’arrivée de cette publication, je me sentais dans l’obligation de partager mes pensées ici même.
Article original publié chez POLITICO, en collaboration avec The Nashville Post.
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